Pierre-Alain Kramer et Bernard Muller, deux hommes différents, deux vies dissemblables, deux formes de créativité qui ont su, grâce à une amitié indissoluble et à un respect mutuel, s’unir le temps d’une édition pour exprimer leurs sentiments sous forme de réflexions et d’images qui se rejoignent dans une conclusion commune, à savoir que monde et nature ne sont que l’évocation de cycles, passant du florissant au cruel.
Françoise Desaules
L’un s’exprime par des mots, l’autre par des images. L’un prend la plume, l’autre le pinceau. Et c’est en symbiose non concertée et harmonieuse que Pierre-Alain Kramer et Bernard Muller puisent dans les cycles de la vie, avec ses récurrences et ses saisons, dans ce qu’ils aiment et ce qu’ils redoutent
Michel Perrier
La seule question fondamentale:
pourquoi ai-je le privilège de passer à travers le temps?
© PAK
Préface
Elles se créent, elles s’affûtent, elles habitent celui qui les exprime, elles blessent, elles consolent, elles apaisent, elles amusent. Elles?
Ces pensées, ces images que forgent la vie et son cortège de circonstances. Ces réflexions qui se métamorphosent en complices silencieuses de l’esprit, confidentes de la souffrance, du bonheur et des rires, elles se façonnent au gré des rythmes de ce qui est donné ou retiré. Comme les images du peintre, elles naissent de l’insatiable capacité d’intérêt pour ce qui enchante ou désenchante. Elles s’installent progressivement dans les cycles récurrents de nos existences, resurgissant lorsque leur moment revient, en leitmotiv d’un événement, d’une boutade, d’un sentiment, d’une passion, d’une attente ou d’une saison qui réapparaissent et en rappellent d’autres.
Ce qu’un penseur exprime par des mots, un autre le fait par des traits. Ils maîtrisent ainsi leur vision et leur approche des cycles à travers ce qu’ils aiment et ce qu’ils redoutent. En observateurs passionnés des choses de la vie, Pierre-Alain Kramer et Bernard Muller livrent, chacun à sa manière et loin de toute concertation imposée, ce que les cycles leur font revivre. Le premier à travers le verbe qu’inspire son regard spontané du vécu parmi les hommes, le second à travers l’expression bénédictine de sa symbiose avec la nature. L’un saisit l’harmonie simple de la parole, l’autre révèle le détail sublime d’une saison.
Emerveillement, amour, humour, dérision, désillusion s’entrecroisent, s’entrelacent et se retrouvent dans les couleurs, les ombres et les lumières du parcours sinueux, capricieux mais imperturbable des saisons et des destinées. Les cycles, issus à la fois de notre culture et de notre terre, nous aident à vivre et à mourir.
Michel Perrier
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